La meilleure façon de combattre le mal est un progrès résolu dans le bien. Lao-Tseu
La maltraitance animale se définit comme suit (Wikipédia – Décembre 2012) :
« La cruauté envers un animal, ou maltraitance envers un animal, est le fait de faire subir volontairement à un animal, domestique, apprivoisé, ou tenu en captivité, un acte visant à le faire souffrir, que ce soit par le biais de coups, de blessures ou simplement de négligence.
La cruauté envers un animal est souvent divisée en deux catégories : active et passive.
Des exemples de négligence incluent la faim, la déshydratation, des infections parasitaires, un collier trop serré, un abri inadéquat dans des mauvaises conditions de météo, et des manques de soins vétérinaires lorsqu’ils sont nécessaires. »
La maltraitance active est la plus connue parce que la plus médiatique du fait des graves sévices subis par les animaux.
La maltraitance passive est beaucoup plus insidieuse car elle peut n’être due qu’à l’ignorance et la méconnaissance des besoins de l’animal.
On entend trop souvent des affirmations telles que :"Un chat, ça se débrouille très bien tout seul".
Récemment, une personne a porté secours à un jeune chat, coincé sur un toit d’immeuble. Après enquête, elle a appris que cela faisait trois jours qu’il était là, à hurler sa souffrance et sa faim. Tous les habitants l’avaient vu, entendu et tout le monde était resté indifférent. Cela aussi, c’est de la maltraitance passive….
Florence Cailliot d’Ivernois, éthologue et comportementaliste, a écrit dans une revue qui a malheureusement disparu ce qui suit concernant les chats :
« La plupart du temps, les violences faites aux chats sont invisibles ou discrètes, elles sont le fruit de l’ignorance, de l’épuisement, de la crédulité aussi... Comment réagir, à bout de nerfs et d’idées, en face d’un chat qui souille tous les jours votre couette et votre canapé, sans avoir de solutions qui fonctionnent ?
Nous sommes tous potentiellement maltraitants dès lors que nous sommes sous le coup de l’émotion, de l’énervement, de l’épuisement et tout simplement dans l’incompréhension totale des comportements de notre chat. Mais il y a plus basique encore :
Partir en vacances en laissant son chat à la rue sous prétexte qu’il est libre, sans même prévoir que quelqu’un passe tous les jours le voir, lui donner à manger, le rassurer et le conforter dans la confiance qu’il a placé dans les humains, est également à considérer comme un acte de maltraitance passive, ainsi qu’un manque d’engagement envers son animal.
Il est indispensable de connaitre un minimum les besoins de nos animaux afin d’éviter les trop fréquentes erreurs qui peuvent s’associer à de la maltraitance passive.
Vous trouverez, dans la rubrique Adoption / Article Eduquer, quelques principes de base qui sont le B.A. BA d’une vie "bien traitante".
Cette maltraitance passive est un risque pour n’importe quel animal dont nous ne respectons pas les besoins primordiaux. Nous ne citerons que quelques situations malheureusement trop courantes comme un chien qui est constamment à l’attache, une chaîne trop courte (moins de 3 m.), un collier trop serré, un chien qui reste constamment dehors sans endroit pour se mettre à l’abri des intempéries ou, à l’inverse, un chien en appartement qui ne sort que le temps de se soulager…
Enfin, soyons vigilant à l’état de santé de notre animal. S’il devient apathique, malpropre ou qu’il cesse de s’alimenter, c’est qu’il est malade. Dans ce cas, ne pas consulter un vétérinaire, c’est aussi de la maltraitance passive.
Nous pensons aimer nos animaux, leur donner le meilleur mais si nous ne connaissons pas leur nature, leurs capacités et leurs besoins, il y a de forte chance que nous soyons maltraitants en ne leur assurant pas des conditions de vie adaptées.
Enfin, rappelons que :
Le Code pénal punit suivant l’article 521-1, toute personne commettant un acte de cruauté ou de maltraitance sur un animal d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et d’une amende de 30 000 euros2.
L’article 521-2 du même code, vise quant à lui les expériences faites sur les animaux et punit ses auteurs des mêmes peines qu’à l’article précédent3.
Le Code rural punit via les articles R.214-17 à R.214-18, notamment le fait de ne pas nourrir un animal ou de ne pas lui prodiguer les soins nécessaires.
POUR EN SAVOIR PLUS, un article de ONE VOICE, très intéressant.